Saviez-vous que dire « bonjour » en japonais pouvait ruiner votre premier jour à Tokyo ? Derrière « Konnichiwa » ou « Ohayō », une subtilité qui change tout. Le « bonjour japonais » n’est pas qu’une formule : c’est un code culturel où l’heure, le statut social et même votre position géographique comptent. Découvrez les mots justes – et leurs règles d’or – pour éviter les faux pas linguistiques. De l’étrange « Moshi moshi » au téléphone aux inclinations rituelles (ojigi), plongez dans l’art de saluer comme un local. Apprenez quand chuchoter un « Konbanwa » discret ou oser l’audacieux « Yō » entre amis : chaque geste, chaque mot raconte une histoire. Prêt à décrypter ces rituels ?
- Plus qu’un simple mot : l’art de dire bonjour au Japon
- Les salutations de base : dire bonjour selon le moment de la journée
- Le tableau récapitulatif pour ne plus se tromper
- Au-delà du « bonjour » : les salutations pour chaque situation
- Le langage du corps : l’importance du geste pour saluer un japonais
- Les salutations entre amis : quand le formel disparaît
- Alors, prêt à saluer comme un local ?
Plus qu’un simple mot : l’art de dire bonjour au Japon
Lors de mon premier voyage à Tokyo, j’étais persuadé qu’un simple « Konnichiwa » suffirait à tous les coups. Erreur fatale ! En voulant saluer un collègue à 8h du matin avec cette formule, j’ai déclenché un sourire gêné. « Ohayō gozaimasu serait plus approprié à cette heure-ci », m’a-t-il corrigé avec tact. C’est là que j’ai compris : au Japon, dire bonjour n’est pas un geste anodin, mais un rituel codifié, un pilier de la coexistence sociale.
Les salutations japonaises, appelées aisatsu, sont bien plus que des traductions littérales. Elles incarnent une philosophie. Comme le souligne cette étude académique, ces formules rituelles structurent les interactions, reflètent le respect hiérarchique et renforcent les liens communautaires. Leur richesse est telle qu’un film traduit en français réduit souvent ces nuances à un banal « bonjour ».
Dans ces pages, vous découvrirez comment adapter votre langage (matin, après-midi, soir), le statut de votre interlocuteur (ami, supérieur, inconnu) ou encore le contexte (maison, bureau, téléphone). Car si un « Ohayō » spontané peut charmer un proche, il faudra monter en formalité avec « Ohayō gozaimasu » face à un patron. Prêt à maîtriser cette danse linguistique ?

Les salutations de base : dire bonjour selon le moment de la journée
Le matin, on se dit « Ohayō gozaimasu »
Le matin, utilisez Ohayō gozaimasu (おはようございます) avant 10h-11h. Formel, il convient aux supérieurs, collègues ou inconnus. Pour les proches, choisissez Ohayō (おはよう), plus informel. J’ai appris à mes dépens qu’un « Ohayō » spontané dans un café peut devenir « Gozaimasu » en présence d’un barista… Une nuance cruciale !
L’après-midi, le classique « Konnichiwa »
Entre 11h et le coucher du soleil, le Konnichiwa (こんにちは) s’impose. Polyvalent, il reste neutre. Sa prononciation exige un bref arrêt sur le « n » (kon-nichiwa). Selon Wikibooks, cette pause évite les malentendus. C’est mon réflexe en entrant dans une boutique ou en croisant un voisin.
Le soir, place à « Konbanwa »
Dès la tombée de la nuit, dites Konbanwa (こんばんは) pour saluer. Attention à ne pas le confondre avec Oyasumi nasai (おやすみなさい), réservé aux adieux avant le sommeil. J’ai un jour salué un groupe avec un « Oyasumi nasai » en début de soirée… Une erreur qui m’a valu des rires. Depuis, je vérifie l’heure avant un « Konbanwa ».
- Matin : Ohayō (informel) ou Ohayō gozaimasu (formel)
- Après-midi : Konnichiwa (polyvalent)
- Soir : Konbanwa (salutation) vs Oyasumi nasai (coucher)
Choisissez votre formule selon l’heure et la relation. Une erreur pourrait révéler votre statut de débutant, mais maîtriser ces bases est déjà un pas vers la culture japonaise. Comme on dit : mieux vaut pratiquer les bases pour poser un pied dans l’immersion.
Le tableau récapitulatif pour ne plus se tromper
Voici un outil visuel rapide pour choisir les bonnes salutations japonaises selon l’heure et le contexte. Un détail des formules essentielles pour éviter les maladresses linguistiques !
| Moment de la journée | Salutation (Rōmaji) | Écriture (Hiragana) | Niveau de formalité | Contexte d’usage |
|---|---|---|---|---|
| Matin | Ohayō gozaimasu | おはようございます | Formel | Au travail, avec des inconnus, des aînés |
| Matin | Ohayō | おはよう | Informel | Avec la famille, les amis, les proches |
| Journée (11h-18h) | Konnichiwa | こんにちは | Standard / Formel | Salutation passe-partout de l’après-midi |
| Soir | Konbanwa | こんばんは | Standard / Formel | Pour saluer quelqu’un en soirée |

Au-delà du « bonjour » : les salutations pour chaque situation
Au téléphone, le mystérieux « Moshi moshi »
Vous vous demandez peut-être pourquoi les Japonais utilisent une expression aussi inhabituelle que « Moshi moshi » (もしもし) pour répondre au téléphone ? Cette formule, exclusivement réservée aux appels téléphoniques, est un vestige de traditions culturelles anciennes. Selon une explication folklorique, elle servirait à s’assurer que l’interlocuteur est bien humain, les démons renards (kitsune) étant incapables de la prononcer correctement. Exclusivement utilisée pour répondre au téléphone, cette expression est à éviter en face-à-face, où elle passerait pour étrange.
Dans un cadre professionnel, optez plutôt pour « Hai » (はい), suivi de votre nom ou de celui de votre entreprise. Cela sied mieux à la rigueur attendue lors des échanges formels. Une autre piste historique évoque l’étymologie du terme « mochi » (riz gluant), symbolisant l’adhésion à une communication fluide. Quoi qu’il en soit, retenir ce contexte téléphonique est crucial pour éviter les malentendus culturels.
Pour une première rencontre : « Hajimemashite »
Lors d’un premier contact au Japon, « « Hajimemashite » (はじめまして) est votre sésame. Cette salutation équivaut à notre « Enchanté(e) » et sert de base à toute bonne introduction. Mais ce n’est pas fini ! Elle s’accompagne souvent d’une présentation complète, avec la formule « Watashi no namae wa… desu » (私(わたし)の名前(なまえ)は…です), littéralement « Je m’appelle… ».
Pour marquer votre politesse, terminez par « Yoroshiku onegaishimasu » (よろしくおねがいします), une demande de bienveillance pour la relation à venir. La réponse appropriée est « Kochira koso » (こちらこそ), exprimant « Le plaisir est partagé ». Cette structure en trois étapes – salut, présentation, requête – reflète la valeur accordée aux interactions structurées. Une erreur ici pourrait être perçue comme une lacune éducative, alors mieux vaut s’y préparer.
Pour les retrouvailles : « (O) hisashiburi desu »
Quand vous croisez un ami après des mois d’absence, l’exclamation « Hisashiburi » (久しぶり) tombe naturellement. Ce terme, signifiant « Ça fait longtemps ! », varie selon le contexte. En version informelle entre proches, « Hisashiburi » seul suffit. Mais dans un cadre plus formel, ajoutez « O » en préfixe et « desu ne » en suffixe pour obtenir « O hisashiburi desu ne » (お久しぶりですね).
Cette adaptation montre votre attention aux codes sociaux japonais. Imaginez que vous croisiez un collègue dans un couloir : utiliser la forme polie évitera toute impression de négligence. Un détail peut sembler anodin, mais le Japon est un pays où ces subtilités façonnent les perceptions. Saviez-vous que le simple ajout d’un préfixe honorifique peut transformer un simple « rebonjour » en geste de respect ?
Le langage du corps : l’importance du geste pour saluer un japonais
Quand on pense à dire bonjour au Japon, les mots ne suffisent pas. Imaginez-vous face à un collègue sans poignée de main. Ici, c’est le ojigi (お辞儀) qui parle à votre place. Ce geste, codifié depuis des siècles, révèle la hiérarchie sociale à travers l’angle de votre dos. Saviez-vous que cette pratique remonte aux échanges avec la Chine il y a plus d’un millénaire ?
Les 3 angles-clés de l’inclinaison
Passer à côté de cette nuance, c’est mal interpréter une interaction. Voici les trois formes principales :
- Eshaku (15°) : Hochement de tête pour saluer entre égaux, dans la rue ou en magasin. Exemple : un voisin croisé dans l’escalier.
- Keirei (30°) : Inclinaison courante en entreprise. Exprime le respect envers clients ou supérieurs, dans un bureau ou un restaurant.
- Saikeirei (45°+) : Flexion profonde pour excuses sincères ou moments solennels, comme un mariage ou un enterrement. Réservé aux circonstances graves.
Comment exécuter l’action sans se tromper ?
Les Japonais s’attendent à des maladresses. Un hochement de tête poli suffit. Points clés :
- Le dos droit, le mouvement vient du torse, non des épaules. Une pose rigide révèle de la maladresse.
- Les yeux baissés montrent de l’humilité – fixer son interlocuteur serait intrusif.
- Les mains le long du corps pour les hommes, croisées devant pour les femmes.
En entreprise, observez vos collègues pour calibrer votre geste. Comme le symbolisme des fleurs japonaises, chaque mouvement a une intention. Ignorer cette pratique, c’est manquer une part de leur culture. Contrairement à l’Occident, ici, l’élégance du dos parle pour vous. Même un petit effort paie, croyez-moi.
Les salutations entre amis : quand le formel disparaît
Quand l’ambiance se détend entre amis, les codes de politesse volent en éclats. Marchez dans les rues de Shibuya : les groupes d’ados échangent des formules énergiques, révélant une facette décontractée de la langue japonaise.
- Ossu (おっす) : Classique entre potes, surtout chez les garçons. Très utilisé dans les clubs sportifs, il évoque un “Yo !” de camarade, parfait pour briser la glace après un entraînement.
- Yo (よぉ) : Mot vif pour groupes décontractés. Comparable à un “Salut mec !” lancé à la volée, réservé aux proches. Imaginez-le dans une arcade de Tokyo.
- Ya-ho (ヤッホー) : Énergique et ludique, il saute dans les conversations des filles ou pour héler quelqu’un à distance. Proche d’un “Hé !” joyeux, s’accompagne d’un geste façon anime.
Attention : ces saluts s’adressent aux égaux ou cadets. Une maladresse avec un inconnu ? Le malaise s’installe, aussi vite qu’un silence dans un bain public. L’âge et la familiarité dictent leur loi.
Ces formules trahissent aussi des sous-cultures. Le mouvement Gyaru, avec son style extravagant, réinvente les codes verbaux. Le mouvement Gyaru au Japon incarne cette liberté : entre créativité et langage décomplexé, les salutations deviennent marqueurs d’identité.
Maîtriser ces expressions, c’est ouvrir la porte d’un Japon moins guindé. Loin des manuels de politesse, elles permettent de s’intégrer naturellement, dans un ramen-ya ou un karaoké endiablé.
Alors, prêt à saluer comme un local ?
Voilà, le monde des salutations japonaises n’a (presque) plus de secrets pour vous ! Retenez que l’essentiel est de montrer du respect et de l’attention à votre interlocuteur. Une formule clé pour enchaîner les échanges ? O genki desu ka ? (お元気ですか ?), qui signifie littéralement « Comment allez-vous ? ». Utilisez-la pour prolonger une conversation de manière courtoise.
Pour éviter les faux pas, voici les trois règles d’or à garder en tête :
- Vérifiez l’heure : Ohayō (bonjour matinal), Konnichiwa (salutation de jour), ou Konbanwa (bonsoir) ?
- Adaptez-vous à votre interlocuteur : Formel (ex. Ohayō gozaimasu) ou informel (ex. Yo) ? La hiérarchie sociale et la relation jouent beaucoup.
- N’oubliez pas le geste : Une inclinaison du buste (de quelques degrés à 45° selon la situation) renforce votre politesse.
Et si vous vous demandez comment répondre à « O genki desu ka ? », sachez que « Genki desu » (元気です) – « Je vais bien » – suffit dans la plupart des cas. Mais attention, au Japon, on évite de s’étendre sur ses problèmes personnels dès le début d’une discussion… une autre subtilité à découvrir !
Alors, prêt à oser votre premier « Konnichiwa » avec assurance lors de votre prochain voyage ? Le Japon n’attend que votre curiosité et votre bienveillance pour vous ouvrir ses portes. À vous de jouer !
Voilà, les salutations japonaises n’ont plus de secrets pour vous ! Respect et attention guident chaque échange. Trois règles clés : vérifier l’heure, adapter le ton, esquisser un ojigi. Alors, prêt à oser un Konnichiwa ? Le Japon vous ouvre ses portes, une formule à la fois !
FAQ
Comment dit-on bonjour au Japon ?
Saluer au Japon, c’est bien plus qu’un simple mot : c’est une danse subtile entre moment de la journée, niveau de formalité et contexte. Pour notre part, on pourrait dire que le Konnichiwa (こんにちは) est le classique indémodable, utilisé de 11h jusqu’au coucher du soleil. Mais que diriez-vous d’un Ohayō gozaimasu (おはようございます) dès le matin, ou d’un Konbanwa (こんばんは) en soirée ? C’est un peu comme dans une chorégraphie : il faut savoir quand faire un pas en avant ou en arrière pour ne pas se tromper de tempo !
Quand dire konnichiwa ?
Le Konnichiwa est notre complice de tous les jours, mais pas n’importe quand ! En effet, il s’utilise entre 11h et le coucher du soleil. Imaginez-vous débarquer dans un magasin à 14h et lancer un « Konnichiwa » bien appuyé : les vendeurs souriront, rassurés de voir un voyageur averti. C’est une formule neutre qui passe partout, comme un bon blazer – ni trop habillé, ni trop décontracté. Mais attention : ne le mélangez pas avec les salutations matinales ou du soir, ce serait un peu comme porter un smoking en journée… pas faux, mais pas totalement juste non plus !
Qu’est-ce que veut dire ohayo ?
« Ohayō » (おはよう), c’est la note fraîche du matin, celle qui réveille les esprits encore endormis. En version allégée, il signifie simplement « bonjour » matinal. Mais son grand frère Ohayō gozaimasu (おはようございます), c’est la version guindée, celle qu’on réserve aux collègues, professeurs ou inconnus croisés dans les rues de Tokyo. Pour notre part, on s’en souvient encore : un matin, j’ai lancé un « Ohayō » à un vendeur de ramen, et il a souri en disant « Ohayō gozaimasu ! » en retour. C’était un rappel élégant des codes à respecter !
Comment saluer un japonais ?
Saluer un Japonais, c’est un peu comme ouvrir une conversation sans dire un mot… grâce au ojigi (l’inclinaison). Enchaînez un Konnichiwa avec un hochement de tête à 30°, et vous voilà dans les clous. Mais pour les amis proches, un simple « Yo ! » (よぉ) ou un « Ossu ! » (おす!) suffisent – à condition de bien connaître son monde. Et si vous téléphonez à un proche ? Un Moshi moshi (もしもし) fera l’affaire, mais évitez-le en face à face, ce serait aussi étrange que de dire « Allô ! » à quelqu’un dans la rue !
Est-ce que Moshi Moshi veut dire bonjour ?
« Moshi Moshi » (もしもし), c’est un peu le « Allô » japonais, mais avec une histoire derrière ! Littéralement, il vient de mousu, une forme polie de « parler ». On l’utilise exclusivement au téléphone, jamais en face à face. Pourquoi ? Parce que vous imaginez quelqu’un vous dire « Allô ! » en vous serrant la main ? Exactement. Et dans un cadre pro ? Mieux vaut un « Hai, [votre nom] desu » (oui, je suis [nom]). Voilà, l’art de parler à distance avec les codes bien en place !
Comment salue-t-on les Japonais ?
Les Japonais saluent avec une chorégraphie presque chorale : mots et gestes en harmonie. Un Konnichiwa à 15h, un Konbanwa à la tombée de la nuit, et surtout, un ojigi (l’inclinaison) pour donner du poids à ces mots. Pour les amis, un « Yo ! » ou un « Ya-ho ! » suffisent, mais attention à ne pas trop en faire. Une anecdote ? Un jour, j’ai tenté un « Ossu ! » avec un collègue… qui a éclaté de rire : « T’es venu en mode yakuza ? » Moralité : on adapte son ton à la relation, et on laisse les versions ultra-informelles aux initiés !
C’est quoi ni hao ?
« Ni hao » (你好), ce n’est pas japonais, c’est chinois ! En japonais, on dit « Konnichiwa » (こんにちは). Mais on comprend l’erreur : ces deux langues partagent des kanjis, mais leurs prononciations divergent. Un peu comme confondre « café » et « espresso » : même famille, mais pas la même saveur. Par contre, si vous tombez sur un étudiant chinois au Japon et que vous lui dites « Ni hao », il répondra peut-être par un sourire complice. Pourquoi ? Parce que c’est une passerelle entre deux cultures, pas une erreur de casting !
Que signifie « arigato » ?
« Arigato » (ありがとう), c’est bien plus qu’un simple « merci ». Littéralement, cela signifie « c’est difficile », comme si on disait : « Je sais que vous avez fait quelque chose de difficile pour moi ». C’est poétique, non ? Utilisé dans sa forme courte (arigato) ou longue (arigato gozaimasu), il s’adapte au niveau de politesse. Par exemple, quand un passant me tend un plan, je dis « arigato », mais avec une hôtesse d’un restaurant, c’est un « arigato gozaimasu » bien appuyé. C’est une manière de dire : « Je vois l’effort que vous avez fourni. »
Pourquoi les Japonais disent moshi moshi ?
« Moshi moshi » (もしもし), c’est un peu l’équivalent du « Allô » en France, mais avec une touche culturelle bien japonaise. Son origine ? Il vient de mōshimasu, la forme polie de « parler ». Au début, on le répétait pour s’assurer que la communication téléphonique passait bien (surtout avec les anciens combinés… pas de mauvais esprit, hein ?). Aujourd’hui, il reste réservé aux appels informels. Et pour les pros ? Un simple « Hai » (oui) suivi de son nom suffit. Pourquoi cette séparation stricte ? Parce que les Japonais sont des maîtres de la nuance : chaque contexte a sa formule, et mélanger les genres, c’est comme porter des chaussettes avec des sandales. Pas faux, mais pas totalement dans le ton non plus !